Comme je l’expliquais dans mon premier article, il y a quelques années, j’avais testé l’hypnose pour arrêter de fumer. Une addiction en moins, oui, mais une nouvelle commençait à s’installer :
La sieste thérapeutique
Non, je suis pas névrosée. J’ai juste un passé en surpoids, et je mélange la neuropsychologie et l’hypnose pour me débarrasser de mes pensées négatives.
Souvent je ne me souviens pas de ce qui a été dit pendant la séance, je me « réveille » juste à la fin, bien emmitouflée dans la couverture qu’elle met à disposition.

Je me sens un peu désolée car c’est pas très poli de s’endormir comme ça. Mais à chaque fois elle me rassure : en fait je lui réponds quand je « dors ». C’est devenu une blague « je reviens vous voir pour ma prochaine sieste !! » en me préparant à ressortir.
En général je me sens comme soulagée, ou pleine d’une envie de sortir m’amuser et profiter.
Laisser derrière moi mes vieilles valises
Après ma séance sur la pression que je me mets trop, j’avais l’impression d’avoir oublié un truc important à mon réveil. Ça m’a stressée, puis en émergeant je me suis rendu compte que c’était un « ballot » dont je n’avais pas besoin. Je n’allais pas faire marche arrière pour récupérer un bagage lourd, un gros sac plein de pierres. Encombrant et inutile. Puis j’ai ressenti comme une fierté d’avoir envoyer bouler cette responsabilité.

Il y a eu quelques imprévus. Comme la fois où je suis allée la voir pour mes tendances à la boulimie (anxiété et privations de nourriture quand j’étais petite). J’avais hâte. J’adore les moments où je ne mange que le nécessaire et ne fourre pas tout ce qui reste sur la table dans mes bajoues.
Et bien, oui, la bouffe c’était redevenu plutôt sain mais, elle a dû dérégler un truc dans ma tête. (Non, je devrais dire j’ai dû dérégler, car on apprend vite que « c’est vous qui faites tout le travail en séance, moi j’y suis pour rien si votre inconscient en a décidé ainsi »)
Ou elle a dû appuyer sur un mauvais bouton de mon centre de contrôle des idées pourries. Mais c’était l’heure de mon petit joint du vendredi soir, et là ? … Je vous le donne en mille : pas de réflexe pavlovien lors du roulage dans ma chambre. J’ai voulu réessayer le lendemain, toujours rien. Mais non, vous n’avez pas retiré les bonnes angoisses Vinciane ! ça m’a gâché mes soirées joint-télé.
La question de la confiance en soi
Une autre fois, j’avais consulté pour cette sale manie de toujours juger mes travaux et idées nuls à chier.

Je commençais des projets, pleine d’entrain, et à chaque fois, je me comparais aux autres (à mon désavantage bien sûr). Je me dénigrais et préférais abandonner.
On commence la séance, je roupille, puis me retrouve face à moi à 6 ou 7 ans. Je me rends compte qu’à l’époque, j’avais un amour, des vagues d’amour énormes à donner, je voulais protéger tout le monde, les animaux les plantes, tout ce qui est vivant.
Et à cet âge, déjà, je sentais que cet amour était inutile, au mieux ignoré, au pire rejeté et moqué.
Je me vois petite fille, je suis tout près de moi, mais je ne peux pas me consoler. Je ne peux pas me toucher, je me dis que ça va aller, que moi je m’aime, qu’on va avoir une vraie famille après. Mais la gosse ne m’entend pas. Elle regarde un puits dans le jardin.
Je ne savais pas que je méritais à ce point d’être aimé, même petite j’étais trop chou.
L’hypnose selon moi : un grand oui
Bref, oui à mon sens l’hypnose marche. Dans le sens où elle t’aide à mieux voir dans ton cerveau, renouer avec ton inconscient, trouver des forces et de l’amour qu’on ne peut pas réveiller en claquant des doigts.
Ça ne nous change pas, ça nous aide à activer nos capacités cachées sous les mécanismes de défense, les peurs, les préjugés.